Des jardins avec des arbres et des arbustes fruitiers productifs ...
Classification.
Règne: Plantae
Sous-règne: Tracheobionta
Division: Magnoliophyta
Classe: Magnoliopsida
Sous-classe: Rosidae
Ordre: Rosales
Famille: Rosaceae
Genre: Malus
Description.
Le pommier domestique est un arbre fruitier pollinifère et nectarifère. En Belgique, le climat est tel que les bourdons œuvrent quasi seuls à la pollinisation des pommiers. Quand la température est suffisante, qu’il ne pleut pas et que le vent n’est pas trop fort, quelques abeilles y participent parfois aussi.
Les pommiers font partie de la diversité biologique des jardins familiaux; là, ils sont écologiques car ils fournissent des fruits sur le lieu de consommation (pas de gaspillage d’énergie pour transporter les fruits depuis l’autre bout du monde).
Cet arbre fruitier est d’abord greffé; ensuite, on lui donne une forme et on le fait fructifier par la taille. On peut ainsi avoir un porte-greffe assez sauvage et adapté au sol de la région sur lequel on greffe une branche intermédiaire (en: interstem) sur laquelle on greffera la variété que l’on souhaitera voir porter les fruits. L’utilisation d’un intermédiaire n’est pas systématique, la plante n’aura alors qu’une greffe souvent proche du sol (10 à 20 cm).
Le pommier est un arbre fruitier rustique, il résiste au moins à -25°C.
Ne confondons pas les anciennes variétés et les variétés méritantes.
Les anciens ne plantaient pas chez eux des anciennes variétés mais les variétés méritantes du moment! Et ils ne se limitaient pas aux quelques variétés d’un obtenteur local, ou d’un verger conservatoire régional, ou d’un label (par exemple RGF), mais échangaient des greffons avec le monde entier!
Ce que nous qualifions aujourd’hui d’anciennes variétés sont celles d’une époque révolue et elles ne peuvent pas toutes aujourd’hui être considérées comme méritantes. Quelques unes d’entre-elles, peu susceptibles aux principales maladies des pommiers, méritent toutefois d’être cultivées pour la production de fruits. Depuis des dizaines d’années des porte-greffes et des cultivars de pommiers résistants aux principales maladies ont été obtenus par les horticulteurs du monde entier. Ces nouvelles variétés résistantes sont toutes des variétés méritantes ayant hérité de propriétés gustatives et de conservation de variétés que cultivaient nos anciens et d’une réelle résistance aux principales maladies du pommier.
Planter chez soi des variétés méritantes résistantes aux maladies et même à certains insectes est bénéfique pour la nature et votre santé car l’usage de pesticides et de fongicides peut être réduit, si pas devenu occasionnel.
Les nouvelles variétés de pommiers domestiques,
c’est finalement moins de maladies et moins de produits chimiques.
Les pommiers colonnaires,
c’est ornemental et productif à la fois.
Quels pommiers choisir pour son jardin?
Dans son jardin, des pommiers avec des pommes, c’est facile.
Choisir des pommes qui conservent l’hiver,
c’est des fruits gratuits en plein hiver.
La fécondation croisée des pommiers,
c’est essentiel à vérifier avant toute plantation.
Les allergies.
Les grains de pollen des pommiers ne s’envolent pas facilement. Comme il n’y a donc pas de ce pollen peu volatile dans l’air, mais seulement un peu sur le sol, les allergies au pollen de pommier sont exceptionnelles.
On peut aussi être ou devenir allergique à certaines protéines du fruit. Il semble que la variété Santana soit moins concernée. Demandez éventuellement conseil à votre médecin.
Votre âge ne doit pas devenir un handicap au jardinage.
Méfiez-vous de ceux qui vous conseillent des hautes tiges: ils sont juste appropriés aux prairies d’élevage! Avec l’âge, vous apprécierez des pommiers basses tiges, les gobelets ou les fuseaux car on peut cueillir les pommes sans grimper sur une échelle. Si votre maison a un recul suffisant par rapport à la voirie, pourquoi pas un pommier en devanture: là, si vous n’avez pas de clôture, un haute tige s’impose pour éviter que les passants ne se servent ...
ou, si les fruits ne vous intéressent pas, un pommier ornemental résistant aux maladies: Coccinella® courtarou ou Perpetu® Evereste.
Les pommiers demandent des soins tout au long de l’année: taille, bouillie bordelaise, bouillie nantaise, .... Si votre temps est limité, mieux vaut choisir des variétés peu sensibles aux maladies et se méfier des appellations 'ancienne variété' et 'indigène' qui ne sont pas des arguments de qualité très sérieux.
Si vous étiquetez vos pommiers, utilisez les étiquettes en cuivre à repousser: c’est comme sur votre toit, un fil de cuivre et il n’y a pas de mousse ...
Pour éviter les insecticides, attirez les coccinelles: prévoyez dans votre jardin un mètre carré sauvage avec un ou deux plants de Tanaisie. Simplement rincée à l’eau, une pomme de votre jardin peut alors se croquer avec la pelure!
Le petit jardin.
Dans un petit jardin familial, le nombre de petits pommiers sera limité mais veillez quand même à choisir les variétés de cultivars pour étaler les dates de consommation.
Votre jardin potager ou votre verger est très exigu, sa surface bénéficiant d’un ensoleillement s’est très réduite du fait d’un voisin (par exemple à cause de la transformation de son potager en zone forestière); la solution est un pommier magique aussi appelé pommier DUO. Un seul pommier portera deux variétés permettant une pollinisation croisée: par exemple
Elstar + Golden delicious, Shampion + Boskoop rouge, Jonathan + Liberty, Shampion + Liberty ou Florina + Liberty. Quand l’arbre grandira, il suffira d’équilibrer la taille pour éviter qu’une variété ne domine l’autre.
Début 2013, le maître-achat est le pommier QUATTUOR avec Nela + Discovery + Rubinola + Topaz sur le même pied.
Attention particulièrement à ceux qui veulent vous fourguer ou vous conseillent la forme haute-tige! Ces arbres sont adaptés au pré-verger (pâture pour animaux
de ferme) mais dans votre jardin, tout comme dans un verger professionnel, le basse-tige est généralement le meilleur choix.
Attention: pour choisir une variété de pommier, il faut tenir compte de votre zone de rusticité! Si l’étiquetage en jardinerie est incomplet, demandez des précisions avant d’acheter. Les pommiers ont besoin d’ensoleillement mais nécessitent en général un climat pas trop chaud. Peu sont adaptés à la zone de rusticité 8 du nord de la Belgique; la majorité préfèrent le sud du sillon Sambre-Meuse (zone 7).
Ne vous laissez pas avoir avec des propos du genre ça pousse quand même (avec peu de pommes)!
Méfiez-vous des politiciens farfelus et actions ministérielles rétrogrades qui incitent à planter chez vous des variétés peu productives et nécessitant en général de plus nombreux traitements chimiques nocifs à l’environnement et à votre santé!
Il n’est absolument pas judicieux d’orienter votre choix vers des variétés anciennes: cela équivaut à nier les progrès gustatifs et de résistance aux maladies obtenus par un travail de dizaines d’années en France (INRA d’Angers, ...), aux Pays-Bas (Wageningen), en Allemagne (Dresden-Pillnitz, ...), en Italie (Trento), en Tchéquie (Holovouzy, Strizovice, ...), en Flandre, en Suisse, au Canada, aux Etats-Unis, etc.
En réalité, les variétés dites anciennes ont été obtenues par pollinisation peu contrôlée suivi de sélections désordonnées qui ont progressivement depuis 2000 ans fait perdre aux pommiers les résistances génétiques naturelles aux maladies qu’avait par exemple le malus floribunda pour la tavelure. Ce n’est pas parce que des deniers publics sont détournés sur des voies sans issues pour conserver ces erreurs du passé favorisant les triploïdes, qu’il ne faut pas vivre dans son temps: plantons les nouvelles variétés diploïdes!
Les variétés aujourd’hui intéressantes pour un particulier sont le résultat d’un travail d’horticulteurs persévérants et pas d’un simple recensement administratif de variétés d’hier! Notez bien qu’en Belgique, Gembloux s’est seulement intéressé vers 1975 aux pommiers se trouvant dans les jardins des particuliers!
Donc,
c’est à VOUS de choisir les variétés que VOUS plantez dans VOTRE jardin,
informez-vous et ne suivez pas aveuglément les conseils d’où qu’ils viennent,
envisagez vous-même de ne planter que des espèces diploïdes résistantes aux maladies,
méfiez vous des arguments tapageurs sans fondement du genre "ancienne variété"
et, mangez vos pommes, ce sont les meilleures pour votre santé!
Pour votre santé, il faut manger plusieurs fruits et légumes chaque jour; mais cela coûte cher ...
Dans votre jardin, plantez donc quelques petits arbres utiles: des fruitiers,
et non les arbres nocifs souvent offerts à la Sainte-Catherine!
Sont bien connus pour être très nocifs à la santé de tous:
bouleau, hêtre, noisetier, cornouiller mâle, charme, aulne, orme, catalpa, châtaigner, olivier, troène, platane, tilleul, saule mâle, ... (il existe des intérêts financiers à vous rendre malade donc, méfiez-vous de ceux qui prétendent le contraire ou œuvrent simplement à la plantation de ces arbres chez vous, près de chez vous et dans les lieux publics).